Ghana : vers un bannissement des importations de riz en 2022 ?
C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture, Kennedy Osei Nyarko, en marge d’une visite dans la région de la Volta – principale productrice de la céréale – sans fournir plus de détails sur les plans de l’exécutif. De fait, avec un rendement d’environ 450 000 tonnes/an, le Ghana ne couvre que 40 % de ses besoins en riz. Or, la demande ne cesse de croître (d’après le Département américain de l’agriculture, la consommation annuelle par tête devrait atteindre 40 kg en 2020, contre 35 actuellement) et les consommateurs urbains préfèrent de loin le riz importé. Une situation préjudiciable aux petits producteurs, confrontés au double problème des débouchés et du stockage. C’est le média Citi FM qui a alerté sur cet état de fait, via un reportage suivi de la campagne « Buy Ghana Rice », incitant à acheter le riz produit localement. Dans la foulée d’une réunion qu’ils ont eue ce mercredi avec le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, les 20 principaux importateurs de riz se sont d’ores et déjà engagés à s’approvisionner localement. De son côté, le secrétaire exécutif de l’Association des importateurs et exportateurs du Ghana, Sampson Asaki Awingobit, a prévenu que l’arrêt total des importations à si court terme pourrait faire plus de mal que de bien, et même déboucher sur une pénurie si jamais le gouvernement ne parvient pas à stimuler suffisamment la production locale d’ici là. Affaire à suivre, donc…